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L'industrie du troisième millénaire

  in La Correspondance de la Presse, mercredi 6 Février 2002 - Page 012

 

Revue de Presse

Drouot Holding SA : les commissaires-priseurs de province sont prêts a créer leur propre organe d'information s'ils ne sont pas impliqués dans le nouveau projet.

 

Nutrisco et Extinguo

Les commissaires-priseurs de province sont prêts a créer leur propre organe d'information s'ils ne sont pas impliqués dans le nouveau projet.

La presse et ses dirigeants

Drouot Holding SA : les commissaires-priseurs de province sont prêts a créer leur propre organe d'information s'ils ne sont pas impliqués dans le nouveau projet.

S'agissant de la vente de Drouot Holding SA, les commissaires-priseurs de province sont prêts à créer leur propre organe d'information s'ils ne sont pas impliqués dans le nouveau projet. "la province a un désir fédérateur de créer son propre organe d'information si elle n'est pas impliquée dans le nouveau projet Drouot", nous a ainsi confié hier M. Thierry EHRMANN, fondateur du Groupe Serveur, dont la filiale Artprice s'est portée candidate au rachat du pôle d'information, excluant le holding de tête (études des commissaires-priseurs et société immobilière). Et d'ajouter : "il y a en préparation des structures de droit commercial" pour soutenir ce projet. En résumé, si les options choisies à l'avenir ne sont pas prises en concertation avec les commissaires-priseurs de province, ces derniers pourraient créer un nouveau titre faisant alors concurrence à "La Gazette de Drouot".

Selon le fondateur du Groupe Serveur, il y a une différence marquée entre les commissaires-priseurs de province et ceux de la région parisienne, les premiers ayant "un vrai regard sur l'Europe". "La province s'est articulée très vite dans le marketing et a développé des contacts en Europe", a-t-il en outre ajouté, citant l'exemple d'échanges d'adresses de commissaires-priseurs avec l'Allemagne aujourd'hui avoir mandaté une banque d'affaires pour analyser la situation de l'entreprise. Ceci viendra ainsi renforcer l'idée de la Compagnie des commissaires-priseurs parisiens qui a déjà mandaté la banque Lazard (cf."CP" du 1er février).

M. Pierre BERGE renonce au rachat et crée sa propre maison de ventes.

Les propos de M. EHRMANN ont ainsi été accueillis à la suite d'une annonce faite hier par M. Pierre BERGE, président de Yves Saint Laurent Haute Couture. Ce dernier a en effet indiqué qu'il renonçait à racheter Drouot Holding SA et allait créer sa propre maison. M. BERGE estime en effet que les offres de prix pour la reprise de l'hôtel des ventes parisien ne sont pas "réalistes" et refuse de se laisser "entraîner dans une surenchère". "J'ai décidé, fidèle à la logique d'entreprise qui a depuis toujours guidé mon action, de créer ma propre maison de vente autour d'un certain nombre de commissaires-priseurs et d'experts", a-t-il ajouté. Et de rappeler qu'il avait "proposé" à l'ensemble des commissaires-priseurs parisiens de se fédérer autour de (lui) dans une grande maison de ventes aux enchères qui s’appellerait Drouot. Des offres de prix qui ne m’apparaissent pas réalistes, et qui concernent le rachat des actions de Drouot Holding, ont déstabilisé la profession”, selon le dirigeant.

“Ma volonté a toujours été de réaliser un projet d’entreprise autour de Drouot et de ses actifs. Je me refuse dès lors à me laisser entraîner dans une surenchère qui aurait pour seule conséquence, à moyen terme, compte tenu de sa logique financière, le démantèlement et la vente par appartements de Drouot et de ses filiales”, a-t-il conclu. Outre le Groupe Serveur, M. Pierre BERGE était en concurrence avec le projet présenté par la société d’investissement Barclays Private Equity (BPE). Maître Dominique RIBEYRE, président de la Compagnie des commissaires-priseurs parisiens, avait indiqué la semaine dernière que M. BERGE proposait 122 millions d’euros alors que BPE offrait 23 millions de plus.

Une offre “plus que jamais valable” pour Barclays Private Equity

M. Gonzagues LE BARBIER de BLIGNIERES, président du directoire de Barclays Private Equity nous a pour sa part confirmé hier, après le retrait de M. BERGE, que son offre était “plus que jamais valable”. Il s’est même engagé à apporter “entre 20 et 50 millions de francs supplémentaires pour moderniser l’Hôtel Drouot et le mettre aux normes”. “Nous faisons cette offre en sachant que ce lieu est un “hôtel” des ventes par rapport à une “maison” de ventes qui n’abriterait que ses propres commissaires-priseurs ou sa seule société de ventes volontaires. L”‘hôtel” des ventes permet de louer ses salles à plusieurs études et à ce titre, Drouot Richelieu est unique” a-t-il poursuivi. Et d’ajouter : “Avec ses 16 salles de ventes, ses 600 ventes par an et ses 6 000 visiteurs par jour, Drouot est un lieu unique, qu’il faut préserver et optimiser. Nous avons rencontré de nombreux commissaires-priseurs qui sont intéressés par ce projet”.

Le président du directoire de Barclays Private Equity s’est également déclaré très favorable à ce que les commissaires-priseurs mandatent une banque pour représenter leurs intérêts. “Depuis le début, j’ai conseillé Me RIBEYRE de mandater un professionnel qui garantisse leurs intérêts. Lazard doit se faire sa propre idée et organiser très rapidement des audits internes”. Il faut rappeler que l’offre de BPE concerne l’ensemble de Drouot SA avec les droits aux baux de Richelieu, Montaigne et Paris-Nord, pour un total de 450 millions de francs, mais elle inclut également “La Gazette de Drouot” et “Le Moniteur”, ainsi qu’un supplément pour la modernisation du site.

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